Le Botox est une protéine naturelle, produite par la bactérie anaérobie, Clostridium botulium. Le principe actif est la Toxine Botulinique de Type A, protéine naturelle hautement purifiée.
Mécanisme d’action
L’action du Botox se traduit par un rétraction temporaire du muscle injecté. Cette dénervation chimique et sélective (chémodénervation) entraîne une dégénérescence des terminaisons nerveuses temporaire, suivie, à plus long terme d’une phase de récupération fonctionnelle due à la repousse axonale qui permet aux terminaisons nerveuses de rétablir leurs connexions avec les plaques basales.
Indications dans les rides de la glabelle
La toxine Botulinique de type A est utilisée depuis plusieurs années en ophtalmologie, en neurologie, en neurologie, en rééducation fonctionnelle et en ORL, dans le traitement de nombreuses pathologies, telles que le strabisme, le blépharospasme, le torticolis spasmodique, le pied en équin chez l’enfant infime moteur cérébral et la spasticité du membre supérieur consécutive à un accident vasculaire cérébral chez l’adulte.
Ses indications esthétiques ont fait l’objet d’un développement particulier.
Le Botox est indiqué dans la correction temporaire :
- des rides verticales intersourcillières modérées à sévères observées lors du froncement des sourcils, chez l’adulte
- des rides de la patte d’oie
- des rides frontales
Son utilisation plus fine peut permettre de corriger la position des sourcils et d’ouvrir le regard. On commence aussi à l’utiliser dans le bas du visage et le cou.
Bases anatomiques
Le tiers supérieur du visage est une région particulièrement importante en esthétique. Sa mobilité contribue à l’expression du visage.
Le froncement des sourcils, par exemple, témoigne d’une attitude d’écoute et de concentration. L’élévation des sourcils, exprime la surprise. Ces différentes expressions génèrent, à la longue, des rides qui peuvent être gênantes pour certains sujets.
En esthétique, le principe est d’atténuer la contraction musculaire, et donc les rides sans supprimer la mobilité des sourcils.
Pour cela la connaissance des différents muscles, de leurs rapports et de leurs implications esthétiques est indispensable.
Les principaux muscles du tiers supérieur du visage
La mobilité et le soutien du tiers supérieur du visage sont sous la dépendance de quatre muscles peauciers principaux, le muscle frontal, le muscle orbiculaire des paupières, le muscle corrugator et le procerus ou muscle pyramidal.
Les muscles orbiculaires, le frontal et le procerus sont des muscles plats, tous trois en continuité et donc dans un même plan superficiel, immédiatement sous-cutané. Au contraire, le corrugator est seul, dans un plan profond.
On classe ces différents muscles en fonction de leur action sur les sourcils. Le muscle procerus, le corrugator et l’orbiculaire des paupières sont des abaisseurs du sourcil, tandis que le muscle frontal a une action élévatrice.
Ceux deux groupes musculaires, d’action opposée, constituent la balance fronto-orbitaire.
Ces muscles contribuent à la mimique et sont générateurs de rides d’expression. Ils possèdent tous, à des degrés divers, une implication esthétique dans le vieillissement.
Examen clinique et recherche de contre-indications
Examen Clinique
Au cours de la première consultation, il a pour but d’apprécier l’intensité et la cause des rides et de rechercher l’existence d’éventuelles contre-indications ou de certaines particularités du patient.
Un examen de contrôle est fort recommandé avant l’injection de la toxine botulique. Il comporte deux temps, un examen statique et un examen au cours de mimiques forcées, au cours du froncement des sourcils notamment. Il s’effectue, de préférence, en position assise. Il peut être complété par la prise de clichés photographiques qui permettent d’évaluer et de mesurer le résultat du traitement et contribuent à établir une bonne relation avec le patient.
Recherche de contre-indications éventuelles
- Hypersensibilité connue à la toxine botulique
- Myasthénie grave