Qu’est-ce que la chirurgie “sans tension” dans le cadre de la hernie de l’aine ?
La technique comporte la mise en place d’un renfort prothétique (filet) ou d’un obturateur prothétique (plug).
La chirurgie “sans tension” réduit considérablement les douleurs post-opératoires qui sont par ailleurs de courte durée (en moyenne 2 à 4 jours).
Elle permet un retour rapide à une vie normale chez soi dès le lendemain de l’intervention.
L’agression est minimale (anesthésie locale, opération purement pariétale par une incision inguinale directe)
Comment la douleur post opératoire est-elle maîtrisée ?
La douleur post-opératoire est modérée.
La douleur immédiate due au traumatisme opératoire est traitée par les antalgiques oraux usuels pendant 2 à 4 jours.
La douleur secondaire due aux mouvements de la vie courante est maîtrisée par l’opéré en veillant à éviter tout mouvement sollicitant exagérément la région inguinale opérée pendant 8 à 10 jours. La marche est fortement conseillée, évitant l’engourdissement et la raideur.
Il n’y a aucune interdiction à une quelconque activité. Seule la douleur réveillée par le mouvement limite votre activité qui se développe progressivement.
Quelle est la durée d’hospitalisation ?
L’intervention peut-être programmée en ambulatoire avec entrée le matin et sortie l’après-midi avec une personne accompagnante ; ou en hospitalisation de 24 heures après entente préalable avec le chirurgien.
Dans les deux cas, vous restez en relation téléphonique avec la clinique et recevez des soins quotidiens jusqu’à la consultation post-opératoire à J10.
Combien de temps dure l’opération ?
La durée moyenne de l’intervention est de 45 minutes.
Quelle est la prise en charge de la chirurgie herniaire ?
La prise en charge est de 100% par les organismes de sécurité sociale.
Quel type d’anesthésie aurai-je ?
Les trois types d’anesthésie : locale, péridurale et générale sont à discuter avec le chirurgien et l’anesthésiste. A la clinique, le préférence va à l’anesthésie locale potentialisée ou à l’anesthésie loco-régionale.
La consultation d’anesthésie est-elle obligatoire ?
Oui, elle est obligatoire dans tous les cas pour la sécurité du patient.
Quelle sera la durée de mon arrêt de travail ?
La durée de l’arrêt de travail dépend des contraintes professionnelles, de la profession exercée, des trajets effectués, de la souplesse de l’emploi du temps.
Elle est en moyenne de 15 jours mais varie de 10 à 30 jours, pour atteindre 45 jours en cas d’activité très pénible. Les “managers” peuvent reprendre immédiatement une activité partielle leur permettant de contrôler la marche de leurs affaires.
Qu’en est-il de mon suivi à la sortie ?
Lorsque vous rentrez chez vous, un contact téléphonique permanent est établi avec la clinique. En cas de problème lors de la communication téléphonique, il est toujours possible de contacter directement les chirurgiens au moment des consultations ou de laisser vos coordonnées afin qu’il vous rappelle.
Quand m’enlève-t-on les fils ?
L’ablation des fils est effectuée au 8ème ou 10ème jour en 1ère consultation de contrôle.
Dois-je revenir en consultation ?
Une 2ème consultation de contrôle n’est pas indispensable. Mais votre chirurgien est à votre disposition pour vous revoir si vous le souhaitez.
J’ai une hernie discale, qui puis-je contacter ?
Orientez-vous vers le services de chirurgie orthopédique.
J’ai une hernie hiatale, qui puis-je contacter ?
Vous pouvez consulter l’un des chirurgiens spécialisé dans le traitement de ce type de hernie.
Qu’est-ce que la chirurgie ambulatoire ?
La chirurgie ambulatoire est également appelée chirurgie de jour. Elle signifie que vous entrez le matin et sortez l’après-midi pour une intervention qui nécessitait auparavant une hospitalisation de quelques jours.
Elle est à distinguer de tout acte diagnostique ou thérapeutique se faisant sans anesthésie ou avec une anesthésie locale sans hospitalisation (Endoscopie digestive, ablation de lésions cutanées, biopsie à l’aiguille, etc.).
Elle concerne une intervention chirurgicale, se faisant en salle d’opération, en présence d’un anesthésiste, nécessitant une hospitalisation de plusieurs heures (chirurgie ophtalmologique, chirurgie ORL, chirurgie de la main, cure de hernie, chirurgie proctologique, chirurgie phlébologique, etc…).
Cette procédure exige une organisation particulière avec un personnel spécialement formé et des locaux adaptés.
Le personnel est différent de celui du secteur d’hospitalisation traditionnelle. Les infirmières doivent en effet être familiarisées avec cette chirurgie et ne pas la considérer comme mineure par rapport à la chirurgie en hospitalisation traditionnelle, ce qui pourrait conduire à une sous-estimation de la demande de l’opéré.
L’expérience montre en effet que cette demande de l’opéré qui ne reste hospitalisé que quelques heures est différente de celle de l’opéré hospitalisé plusieurs jours pour la même intervention. Sa demande de soins est comparable, mais sa demande d’information est bien supérieure, en raison de l’inquiétude liée au retour précoce au domicile.
Le secrétariat est organisé pour permettre la sortie avec la lettre au médecin, la liste des précautions à prendre et les rendez-vous nécessaires pour la surveillance post-opératoire. Il doit pouvoir surtout informer et rassurer par téléphone les opérés inquiets ainsi qu’organiser une consultation inopinée en cas de nécessité.
Enfin l’entente entre le chirurgien et l’anesthésiste si importante en chirurgie traditionnelle devient essentielle en chirurgie ambulatoire. Une sortie précoce dans de bonnes conditions dépend de l’harmonisation des techniques de l’un et de l’autre permettant de définir clairement les conditions de la sortie.
Les locaux sont prévus pour la chirurgie ambulatoire.
Ils peuvent constituer un établissement spécialisé qui ferme le soir. Ils sont le plus souvent intégrés à un établissement traditionnel comme c’est le cas de la clinique de chirurgie herniaire. Ils comportent une réception avec secrétariat, une attente pour les proches et des chambres d’hospitalisation séparées du reste du secteur d’hospitalisation traditionnel à proximité du bloc opératoire. Le bloc opératoire peut être indifféremment celui de l’établissement ou un bloc opératoire propre à la chirurgie ambulatoire.
En outre tout doit être prévu pour faire face à une complication nécessitant de prolonger l’hospitalisation de quelques jours, l’opéré ne devant pas souffrir d’une éventuelle “perte de chance”. Le secteur ambulatoire faisant parti d’un établissement traditionnel, l’opéré y est transféré le soir en secteur d’hospitalisation. Lorsqu’il s’agit d’établissement spécialisé en chirurgie ambulatoire, des accords sont nécessaires pour faire ce transfert dans un établissement traditionnel voisin.
Une telle façon de faire implique que la morbidité soit aussi faible que possible. Elle demande beaucoup à tous les acteurs : opérés, chirurgiens, anesthésistes, médecins traitants, personnel soignant de l’établissement et de la ville.
En contrepartie elle offre un bénéfice évident à l’opéré en limitant son hospitalisation au strict nécessaire et à la société en supprimant les dépenses qu’aurait entraînées une hospitalisation plus longue. Cette économie est rendue possible par l’évolution des techniques médicales. Elle reste néanmoins au second plan par rapport à l’intérêt de l’opéré.