Pour le moment il ne s’agit encore que d’un projet, pas d’une décision. Mais le contenu d’une correspondance adressée par l’ANSM, l’Agence nationale des produits de santé aux fabricants d’implants mammaires, porte sur la possibilité d’interdire prochainement sept marques d’implants mammaires. Quels sont les implants concernés par la menace d’interdiction ?
Un projet d’interdiction d’implants mammaires
C’est le 19 mars passé que l’ANSM a adressé une correspondance aux fabricants dans laquelle il parlait de la possibilité de retirer certains implants mammaires du marché. Pour l’instant, il ne s’agit que d’un projet a tenu a rappelé le gendarme sanitaire. « Aucune décision n’a été prise » a-t-il tenu à préciser.
Toutefois, précise le contenu de cette correspondance, « Au vu des données scientifiques acquises, des données de vigilance nationale, des avis d’experts et recommandations nationales et internationales des professionnels de santé, il apparaît que les implants mammaires à enveloppe macro-texturée ainsi que les implants recouverts de polyuréthane présentent un risque de survenue de LAGC-AIM », un lymphome anaplasique à grandes cellules que l’on associe au port des implants mammaires.
Interdire pour éviter un risque de cancer
Le projet de décision de l’ANSM envoyé aux fabricants le 19 mars trouve, selon le gendarme sanitaire, sa justification dans le risque de développement de cancer que ces implants pourraient causer. Pour être plus clair, l’ANSM estime que les implants aujourd’hui incriminés sont « susceptibles de constituer un danger rare mais grave ». Et ce danger n’est rien d’autre qu’un risque de cancer causé par des implants mammaires.
Les implants mammaires incriminés
Comme précisé dans cette correspondance, il s’agit d’une part des implants macrotexturés et d’autre part, des implants à enveloppe polyuréthane.
Les marques concernées pour les 1ers sont entre autres Biocell du laboratoire Allergan (déjà retiré du marché), Polytext de Polytech, LSA de Sebbin, Cristalline et Nagotex de GC Aesthetics et enfin Arion.
Pour les autres, ce sont les implants de la marque Microthane produits par Polytech qui sont concernés par ce projet de retrait du marché. D’ailleurs, l’instance normative des produits de santé rappelle que ce projet d’interdiction porte sur 3 volets à savoir : la distribution, la publicité et l’utilisation.
56 cas de cancer recensés en France
Il faut rappeler que sur les 500.000 femmes porteuses d’implants mammaires, plus d’une cinquantaine d’entre elles a été recensée avec ce lymphome qui aujourd’hui suscite un tel projet de décision. Trois d’entre elles y ont d’ailleurs succombé. Va-t-on passer de l’augmentation mammaire avec implants mammaires à l’augmentation mammaire par injection de graisse ?